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Résumé :
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Le réseau SurvUDI est un réseau de surveillance épidémiologique chez les personnes UDI implanté au Québec et à Ottawa depuis 1995. Son objectif est la surveillance des infections par le VIH et par le VHC parmi les personnes UDI ainsi que le suivi des facteurs de risque de ces infections. Ce rapport s’adresse à tous ceux qui, dans les différentes régions du Québec, sont impliqués dans la lutte contre les ITSS auprès des personnes qui utilisent des drogues par injection. Ces données seront utiles pour ceux qui œuvrent en santé publique dans le domaine de la réduction des méfaits chez les personnes qui utilisent des drogues par injection ainsi qu’à leurs partenaires communautaires et institutionnels. Plusieurs changements ont été observés au cours des années, et les analyses effectuées ont souvent permis d’adapter les interventions auprès des personnes UDI. Pour être recrutés, les participants doivent avoir fait usage de drogues par injection dans les six derniers mois et être âgés de 14 ans ou plus. Un questionnaire est administré par un intervieweur et un prélèvement oral est obtenu pour la mesure des anticorps contre le VIH et le VHC. Une hausse importante de l’injection de médicaments opioïdes a été observée dans le réseau SurvUDI depuis quelques années. À titre d’exemple, la proportion de participants qui se sont injecté du Dilaudid® au cours des six derniers mois est passée de 27,4 % en 2003 à 50,7 % en 2015. Une telle hausse est inquiétante car le risque de dépendance est très important, et la consommation d’un comprimé ou d’une capsule non prévus pour l’injection peut nécessiter jusqu’à trois ou quatre injections, ce qui augmente le nombre de manipulations et le risque de partage de matériel. Cette tendance doit être surveillée attentivement afin de réduire les risques d’infection parmi les personnes qui s’injectent ces médicaments normalement conçus pour un usage per os. Des recommandations visant l’injection à risque réduit de médicaments opioïdes ont été produites par l’INSPQ1,2. La proportion de participants qui a déclaré s’être injecté avec des seringues déjà utilisées par d’autres dans les six derniers mois était de 43,4 % en 1995 et de 14,4 % en 2015, soit une diminution statistiquement significative de près de 67 % (p
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