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Résumé :
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La transplantation d’organes peut être considérée comme la plus grande avancée thérapeutique de la fin du XXe siècle. Mais sauver ou améliorer la vie d’un greffé à l’aide de l’organe d’un autre implique des questions éthiques, entre le bénéfice évident pour le receveur et les représentations d’une société sur la « bonne mort » et le statut du corps. Certains mettent ainsi en évidence l’existence d’une logique de « productivisation » de la mort, devenue une ressource dont il faudrait optimiser l’usage. Toutefois, nous verrons que si le prélèvement d’organes est considéré comme un véritable don consentant par le défunt, la démarche prend un sens qui dépasse la dimension utilitaire. Le don d’organes choisi et assumé, par exemple à travers une déclaration systématique de la volonté de chacun à l’administration communale, peut alors devenir medium de relations.
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