|
Résumé :
|
La grande majorité des PP.AA (> 65 ans), disposent de ressources leur permettant de faire face aux crises et aux conflits en s'adaptant à ces difficultés, soit par remédiation ou évitement, soit en modifiant les émotions négatives que celles-ci suscitent. Ce dynamisme et ces capacités d'adaptation sont mises en évidence par les réponses apportées aux trois types de perturbations rencontrées: dégradation physique, perte de rôles, remise en question de l'identité. Se fondant sur des enquêtes, des observations personnelles et des témoignages, A.G. illustre les mille et une manières de faire front, de limiter ses aspirations au niveau du possible, d'accepter l'inéluctable sans se laisser dominer par le corps, d'utiliser judicieusement ses capacités, de contourner les situations à problème et de convertir le handicap en gain. Face à la perte de rôles conjugaux, parentaux et professionnels, les réactions peuvent être purement défensives et même névrotiques, mais bon nombre d'observations notent une réponse positive. Celle-ci dépendra soit des biens et potentialités acquises, soit de la personnalité, soit de l'environnement. Enfin, face aux crises d'identité, consécutives à l'agression du Moi chez le sujet vieillissant, les réactions sont multiples pour sauvegarder son image à partir de l'expérience d'une permanence de l'identité: ruse, valorisation de soi, restructuration cognitive, actualisation de soi, réinterprétation et resignification de sa vie. Mais cela nécessite aussi un accueil par le milieu environnant, reconnaissance de la valeur de la personne âgée, solidarité, convivialité et... tendresse.
|