|
Résumé :
|
"Le présent article se fonde sur les principaux moments de la psychothérapie d'en enfant de neuf ans, et sa production graphique particulièrement inventive. Il développe l'hypothèse de la fonction pare-dépressive de l'humour dans la clinique infantile et montre qu'elle rejoint la construction que se fait le sujet de son rapport à la loi. La reconnaissance de ce pôle dépressif dans le cadre thérapeutique, l'exploration de ses éléments sadiques et masochiques, et le refus d'en résoudre les effets par la tentation d'une connivence humoristique constituent l'une des voies principales d'abord de cette clinique.|La notion d' ""humour-signal"" est proposée pour rendre compte des effets tranférentiels engagés dans la thérapie. L'humour dépasse dans ce cadre sa fonction de processus de défense permettant de se soustraire à la contrainte de la souffrance en conservant le contenu des représentations. Il offre une monnaie d'échange à la dépression et permet l'expression d'un transfert dépressif, au risque de l'introduction d'éléments de perversion dans la relation. La contrepartie thérapeutique consiste alors sans doute à renoncer d'abord à la toute-puissance de l'interprétation. Subsidiairement, la présentation de ce cas interroge les modalités d'articulation de cette approche de la dépression infantile avec une approche de la psychogenèse des troubles dans l'interprétation du transfert."
|