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Résumé :
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Entre le devoir de se taire et la nécessité de parler, les travailleurs sociaux se trouvent confrontés à une redoutable injonction paradoxale, d'autant plus difficile à mettre en oeuvre que l'évolution du contexte législatif ( Lois Perben, projets de loi sur la délinquance, loi du 4 mars 2002 sur le droit des malades ....) et la médiatisation d'affaires récentes ( procès d'Outreau, affaire de Drancy, et l'actuel procès de pédophilie à Angers ) tendent à considérer de façon ontrageuse, que les travailleurs sociaux, par leur silence, cautionnent un certain nombre de dysfoncionnement sociaux.|Face à cette grave accusation, l'injonction du partage d'information se fait plus pressante, au point que l'on en arrive à se demander si le secret professionnel en travail social a encore un avenir ?|Je voudrais dans cet article, partager ma réflexion qui s'appuie sur diverses expériences professionnelles, et tout particulièrement sur ma fonction actuelle de responsable d'un centre de ressource en Seine Saint-Denis, le CLICOSS 93, qui a pour mission de favoriser le partenariat entre tous ceux qui contribuent à l'action sociale sur ce département , le partenariat étant indissociable du partage d'informations entre des institutions et des intervenants en nombre croissant, de formations et logiques d'interventions de plus en plus diverses, la question qui nous occupe ici se trouve au coeur de nos questionnements professionnels.|Mon propos traitera en premier lieu du respect de la vie privée, puis des compétences liées au secret professionnel,enfin de devoir de protection avant d'élargir la réflexion sur un autre paradoxe, à savoir que le secret professionnel en travail social n'empêche pas de parler!
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