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Résumé :
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"Ce numéro des Cahiers de l'ACTIF interroge la manière dont le corps est concerné par l'action éducative et/ou thérapeutique en institution spécialisée.|Le contact est le lot quotidien du soignant ou de l'éducateur : les repas, les toilettes, mais aussi les stimulations sensorielles, les soins esthétiques...sans oublier bien entendu les soins médicaux, sont toutes autant de situations qui positionnent le corps au centre de la relation entre l'usager et le professionnel. Ce dernier ne peut donc faire l'économie d'une réflexion sur cette dimension corporelle, qui peut se révèler riche de potentialités relationnelles pour autant que l'on veuille encore bien donner du sens à l'ordinaire de la vie quotidienne.|Or cette dimension corporelle, déja évoquée par Itard lorsqu'il se voit confier Victor ( ""l'enfant sauvage""), recouvre une réalité peu aisée à aborder par les éducateurs. Des mécanismes de défenses surgissent parfois, face à ces corp qui réagissent, s'expriment et traduisent les tumultes de l'unité somato-psychique qui mettent à mal le sentiment narcissique du professionnel d'être "" un bon objet soignant "". Par ailleurs, la rationalisation accrue des pratiques, le cloisonnement des interventions augmentent le risque de ritualiser la vie institutionnelle dans une tentative non consciente d'instrumentatilsation du corps qui serait exsangue de toute dimension symbolique.|Le corps reste donc à investir pour qu'il cesse d'être synonyme de souffrance et de limitation. Cela suppose d'être dans une "" relation d'accordage "" avec l'usager. Cela implique aussi et surtout la présence d'une strutcture de suivi et de régulation institutionnelle qui puisse apporter les garanties nécessaires dans les interventions à médiation corporelle, abordées comme support, entre autres, du projet personnalisé."
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