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Résumé :
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Le sida, qui frappe de façon pandémique le monde, et particulièrement la Thaïlande, n'est pas simplement une maladie physique dont nous n'en avons pas la maîtrise totale. Elle est symptômatique d'un fléau chronique, plus répandu et sinistre qui gouverne nos sociétés modernes. Ce fléau est de nature sociale et politique. Par rapport à la pandémie de sida en Thaïlande, cet article soutient que le fléau socio-politique sous-jacent qui aggrave davantage la crise du sida peut être expliqué par les contradictions internes existant au sein de l'industrie du sexe en Thaïlande et la banalisation du concept de la femme en tant qu'objet sexuel. De plus, il suggère que la gestion actuelle de la pandémie du sida en Thaïlande, bien qu'efficace en ce qui concerne la sensibilisation croissante du public, ses modes de transmission et les mesures de prévention, se révèle moins efficace à long terme, parce qu'elle ne parvient pas à aborder de façon adéquate les formations structurelles, les contradictions, et les pratiques qui constituent et reproduisent l'industrie du sexe en Thaïlande. Deux objectifs sont visés dans cet article : premièrement, une analyse dialectique des contradictions internes dans la société thaïlandaise par rapport à l'industrie du sexe, la famille et les institutions bouddhistes en Thaïlande, et, deuxièment, un ensemble de réponses à la pandémie de sida en Thaïlande.
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